Aujourd’hui, je vous embarque dans un voyage à la découverte des traditions autour de la grossesse en Afrique. Comment la grossesse et la maternité sont-elles vues sur ce continent ? Que font les femmes enceintes pour protéger leur enfant à naître ? Dans ces cultures où les superstitions sont encore fortes, découvrez les rites et coutumes autour des futures mamans en Afrique.
Cacher sa grossesse
Dans de nombreuses cultures africaines, la maternité est considérée comme une bénédiction. Etre enceinte est une chance qui peut susciter la convoitise. Afin d’éviter d’attiser la jalousie et se prémunir du mauvais sort, les futures mères africaines préfèrent ne pas crier leur état sur tous les toits et cachent leur grossesse le plus longtemps possible. Ce type de croyances est en perte de vitesse, surtout dans les villes, mais elles persistent dans certains milieux ruraux.
Les mauvais esprits
Une superstition tenace dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest concerne les mauvais esprits. Au Sénégal, au Mali et au Bénin, on considère que des mauvais esprits peuvent rôder autour de la femme enceinte. Ils se manifesteraient la nuit et pourraient avoir une influence néfaste sur la personnalité du bébé à naître. Ce dernier serait donc en danger. Pour conjurer le sort, les futurs parents n’hésitent pas à faire appel à un marabout, une sorte de sorcier. On recommande aux femmes enceintes de ne surtout pas sortir la nuit. Si on y est obligé, il faut s’équiper d’un gri-gri – un porte-bonheur – et s’asperger d’eau bénie. Il existe également des rituels protecteurs qu’on pratique sur les futures mères. Par exemple, au Cameroun, pour avoir l’esprit tranquille, la femme enceinte porte à la taille un mélange composé de plantes, de ses ongles, d’une mèche de ses cheveux, de poils et de sueur. On peut aussi protéger sa maison en accrochant des cornes de bœuf au-dessus des portes et des fenêtres pour faire fuir les mauvais esprits.
Un régime alimentaire spécial
Parmi les croyances les plus répandues sur le continent africain, il y a celles qui concernent l’alimentation de la femme enceinte. Beaucoup de parents pensent que le régime alimentaire pendant la grossesse va influencer le physique ou le caractère de leur bébé. Ainsi, au Soudan, on recommande aux femmes enceintes de consommer des pommes rouges pour que l’enfant ait des joues rondes, de manger des pépins de raisin et du poivre noir pour qu’il ait des grains de beauté… Manger de la terre est également conseillé pour que l’enfant soit attaché à son pays natal. A l’inverse, certains aliments sont fortement déconseillés : par exemple, au Togo, se nourrir de crabe ou de tortue est défendu pour éviter que la maman donne naissance à un bébé mou ou qui marche comme un crabe.
Envies de fraise ?
En Afrique du Nord, on ne badine pas avec les envies particulières de la femme enceinte ! La non-prise en compte de ces envies est considérée comme nuisible, et la personne qui aurait privé la future maman de l’aliment convoité serait jugée responsable de la mauvaise santé du bébé. Ainsi, les taches de naissance des nourrissons sont vus comme les stigmates des privations de la mère pendant sa grossesse. Du coup, les futures mamans sont chouchoutées : une femme enceinte peut réclamer un fruit sur l’étal d’un marchand pour se le faire offrir.
L’accouchement
La position horizontale dans laquelle les femmes occidentales accouchent n’est pas recommandée dans de nombreux peuples d’Afrique. Au contraire, c’est la position verticale qui est pratiquée, car la gravité facilite la descente du bébé. Dans plusieurs pays d’Afrique, on accouche debout ou accroupie. Il est recommandé de ne pas crier pendant la délivrance afin d’éviter d’attirer les mauvais esprits. Pour déclencher et faciliter l’accouchement, on utilise parfois la rose de Jéricho, une plante qui pousse dans le désert. Utilisée en décoction, ou posée près de la femme enceinte, la plante facilite l’ouverture de l’utérus et accélère la venue de bébé.
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Je m’appelle Lova, je suis trentenaire et j’habite dans le sud de la France. Je suis l’heureuse maman de deux jolis garçons. En 2012, j’ai lancé le blog Joli Baby, qui est depuis devenu un site de référence dans sa thématique, et qui me vaut chaque jour de merveilleux compliments de mes lectrices. Je suis également l’auteure d’un livre sur l’organisation d’un baptême laïque, un type de baptême original et moderne qui séduit de plus en plus de parents.
